Les gilets jaunes on connaît tous et on sait tous qu’ils peuvent sauver une vie sur une route. Mais ça, c’était avant… de connaître le Salon Jeunes d’Avenirs. Sur ce salon, dont la dernière édition s’est tenue les 18 et 19 septembre derniers Porte de la Villette à Paris, les Gilets Jaunes ce sont des dizaines de bénévoles mobilisés pour aider les jeunes à trouver leur voie. Plongée dans ce salon pas comme les autres.
8h30 du matin : les derniers kakémonos sont dépliés sur les 150 stands du hall. Le plus grand d’entre eux, Pôle Emploi évidemment, ainsi que la Région Ile-de-France. A côté d’eux des « villages » thématiques regroupent les entreprises partenaires : transport et logistique, commerce et distribution, industries technologiques, sécurité défense, travaux publics, sport loisirs environnement, médico-social et sanitaire, énergie et environnement, habitat social, aérien et numérique. Des villages virtuels, bien entendu, mais représentatifs des métiers qui recrutent.
9h00 : les portes s’ouvrent et ce sont des milliers de jeunes qui s’apprêtent à arpenter les allées du hall durant des heures. Ils arrivent parfois en cars avec leurs profs, leurs éducateurs ou des missions locales, avec un seul objectif, préparer leur avenir professionnel.
Et les Gilets Jaunes dans tout ça ?
« Ce sont des bénévoles RH, managers et volontaires des services publics de l’emploi qui n’ont qu’un objectif : écouter, booster, donner des conseils, partager leur expérience, orienter les jeunes sur le salon et au-delà, dans leur vie professionnelle » explique Danielle Deruy, Directrice Générale du Groupe AEF Info qui organise le salon. Ces bénévoles, salariés de près de 60 entreprises présentes (ou non) sur le salon sont la cheville ouvrière de cette manifestation, qu’ils soient à l’accueil ou sur les deux espaces principaux du salon : le « Parcours de la Réussite » et « l’Espace Emploi ».
Etre Gilet Jaune, c’est être sur tous les fronts face à des jeunes venus là pour être guidés. Il faut les écouter, essayer de comprendre leurs attentes, décrypter le chemin qu’ils ont déjà parcouru et appréhender ce qu’ils souhaiteraient faire de leur vie. Beaucoup arrivent totalement démunis. Pas de CV, une scolarité chaotique et beaucoup d’interrogations sur leur avenir. Alors on tente de les conseiller, de les aider à découvrir leurs compétences et à les mettre en valeur. D’autres, plus rarement, arrivent avec un très beau CV mais n’ont pas trouvé d’entreprises pour leur alternance. La lancinante question du pourquoi pointe… Est-ce moi le problème ? Il faut alors rassurer, encourager, démonter les représentations, et c’est une vraie responsabilité !
Un bar pas comme les autres…
Sur l’espace « Parcours de la Réussite » le bar à CV ne désemplit pas. Les ordinateurs sont pris d’assaut mais, surprise, les jeunes, dans leur très grande majorité, ne savent pas les utiliser. Une clé USB ? Un fichier PDF ? Un clavier ? C’est quoi ça ? Comment on fait une mise en page ? … Heureusement qu’il y a les mails et les Smartphones pour récupérer les CV à retoucher ou imprimer ! On connaissait la réalité de la fracture numérique mais on était loin d’imaginer qu’elle concernait à ce point les millennials et la génération Y.
Le salon Jeunes d’Avenirs c’est aussi le rassemblement d’autres acteurs bénévoles : l’association La Cravate Solidaire qui réalise des photos professionnelles gratuitement pour les jeunes (et en costume cravate s’il le faut), la société Essilor qui teste leur vue, car le décrochage scolaire peut aussi venir de là, des conseils de psychologues, des séances pour gérer son stress, convaincre un employeur en 1’30, reprendre confiance en soi… autant d’ateliers pour soutenir au mieux les jeunes visiteurs.
En résumé, être Gilet Jaune au Salon Jeunes d’Avenirs, c’est avant tout une belle aventure humaine, des rencontres, des sourires, et une envie de revenir l’année suivante…
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