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Crowdsourcing interne : la boîte à idées 2.0

Plus ça va et plus les entreprises intègrent dans leur langage les expressions anglo-saxonnes du monde des « start-ups » : dans la foulée du crowdfunding (en français financement participatif ou encore financement par la foule), ont suivi le crowdsourcing (production participative) et l‘open innovation (innovation ouverte). Comment s’y retrouver dans ce lexique qui n’a de cesse d’évoluer ?

Après l’argent, les idées

Une chose est sûre, on retrouve dans l’ensemble de ces vocables un point commun, la participation des acteurs, quelle que soit la forme : participation financière, intellectuelle, matérielle, ou même temporelle…

Le crowdfunding a sans doute été le déclencheur de ce phénomène. Le développement de ces nouvelles économies alternatives, sous forme de dons, prêts, ou encore capital, a connu une ascension fulgurante, comme en témoignent les plateformes généralistes telles qu’Ullule, Kisskissbankbank ou les plateformes verticales, spécialisées dans des thématiques précises.

Mais l’argent ne suffit plus. Derrière cette sollicitation financière de la foule s’est vite développée la volonté d’accéder à quelque chose de plus « intellectuel » et peut-être aussi plus engageant.  C’est ainsi qu’est née l’open innovation, développée cette fois par les entreprises elles-mêmes et non plus par les start-ups. Pour faire court, l’open innovation  permet aux entreprises de trouver de nouvelles idées, grâce à la « foule » qui en fourmille, et plus particulièrement grâce aux start-ups, devenues incontournables dans leur développement. Les appels à projets dans ce domaine se succèdent, celui d’Engie, en est un exemple.

L’open innovation va parfois plus loin : désormais certaines entreprises B to C sollicitent directement leurs clients. Ainsi des sociétés comme Starbucks, Poivre Rouge, ou encore la RATP lancent des appels à idées via des plateformes dédiées, dans le but d’améliorer leurs services.

Décloisonner la recherche d’idées

Alors, pourquoi ne pas appliquer les solutions externes aux problématiques internes ? Les boîtes à idées ont toujours existé dans les grandes entreprises, on le sait. Quel que soit le champ industriel, chaque usine a un jour mis en place une petite urne quelque part dans un coin afin de recueillir les meilleures idées des salariés et tenter ainsi d’améliorer les process industriels. Une méthode qui a sans doute dû faire ses preuves mais qui n’a jamais été très collaborative et qui, surtout, a rarement franchi les murs de l’usine…

L’arrivée de boîtes à idées nouvelle génération, via des plateformes internet dédiées, a changé la donne. Désormais la recherche d’idées n’est plus réservée aux seules usines, elle prend une nouvelle dimension et fait ainsi son entrée dans l’ensemble de l’entreprise. Tous les salariés peuvent aujourd’hui être sollicités, dans tous les domaines et dans toutes les fonctions. Objectif : l’amélioration continue, non plus « top down » ou « bottom up » mais véritablement collaborative.

Pour les entreprises, le crowdsourcing interne se révèle donc être un réservoir inépuisable d’idées, voire d’innovations, à la fois multidisciplinaires, multisites et internationales. Il permet de créer un véritable esprit « start-ups » au sein des sociétés en fédérant des équipes transverses autour de la recherche commune d’idées nouvelles.

Le crowdsourcing interne est, enfin, un réel facteur de motivation pour les salariés : partager ses idées, porter des projets innovants (et les voir mis en valeur par la direction), autant de moteurs pour favoriser la transversalité, la reconnaissance, et la mobilisation des collaborateurs. Un pas vers l’intrapreneuriat ?

 

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